C’est à un psychiatre-psychanalyste d’origine allemande, Friedrich Perls (dit Frederik, puis Fritz Perls), que l’on doit les prémisses de la Gestalt-thérapie vers la fin de la seconde guerre mondiale. C’est à la collaboration de son épouse, Lore Posner Perls (dite Laura Perls) titulaire d’un doctorat en philosophie, avec Paul Goodman, penseur autodidacte et contestataire, que l’on doit ses assises théoriques.
En 1951 paraît aux États-Unis, le livre fondateur de la Gestalt-thérapie co-écrit par Perls, Goodman et Hefferline : «Gestalt-Therapy ».
Dans les années 1960, la Gestalt-thérapie évolue aux États-Unis sous deux modalités : l’une orientée vers le développement personnel sur la côte ouest, l’autre, sur la côte est, est davantage tournée vers le paradigme de champ.
Pour aller plus loin, nous vous invitons à lire le chapitre I du Que sais-je ? écrit par Chantal Masquelier et édité en 2015 sous le titre « La Gestalt-thérapie ».
La Gestalt-thérapie s’est développée rapidement en Europe occidentale, à partir du début des années 1970 portée par les pionniers américains et leurs étudiants : en Allemagne, aux Pays-Bas, en Belgique, puis en France. Une recherche foisonnante voit alors le jour, grâce à la publication de milliers de monographies et d’articles.
Vous trouverez ci-dessous la liste non exhaustive des principales revues européennes, par ordre de première publication.
- 1978 “The Gestalt Journal” (anglais)
- 1985 “Quaderni di Gestalt” (italien)
- 1987 “Gestalttherapie” (allemand)
- 1990 “Gestalt“ (français)
- 1991 “British Gestalt Journal” (anglais)
- 1992 “Studies in Gestalt Therapy” (anglais)
- 1996 “Les Cahiers de Gestalt Thérapie“ (français)
- 1997 “Gestalt Review”, “Australian Gestalt Journal” (anglais), “Figura/Fondo“ (espagnol)
La Gestalt-thérapie est pratiquée aujourd’hui dans la plupart des pays d’Europe — où l’on compte plus d’une douzaine de revues scientifiques régulières et une activité de recherche devenue plus créative qu’aux États-Unis. Il existe plusieurs centaines d’organismes de formation à la profession de Gestalt-thérapeute à travers le monde, implantés sur les cinq continents.
Au niveau européen, c’est l’EAGT (European Association for Gestalt Therapy) qui fédère les représentants d’une trentaine de pays membres.
Au niveau mondial, l’étude et la pratique de la Gestalt-thérapie est portée par différentes associations internationales, tells que ”the Association for the Advancement of Gestalt Therapy (AAGT), the Gestalt International Study Center (GISC)”, “the International Gestalt Therapy Association (IGTA)”, et des associations en Europe, Scandinavie, et Australie.
La Gestalt-thérapie arrive en France dans les années 1970. Elle est actuellement en plein essor.
Aujourd’hui une douzaine d’organismes de formation enseignent la Gestalt-thérapie en France et ont formé de nombreux Gestalt-thérapeutes qualifiés en exercice. Depuis plus de trente ans, les formations de Gestalt-thérapeutes n’ont cessé de se structurer et de se perfectionner afin d’apporter aux personnes en situation de souffrance un accompagnement thérapeutique de qualité. Il faut environ 5 à 6 années de formation, plus 2 à 3 années d’exercice pour être agréé(e) par une association professionnelle de Gestalt-thérapeutes.
Les Gestalt-thérapeutes sont regroupés dans deux associations professionnelles très actives. L’histoire associative de la Gestalt-thérapie démarre en 1981, date de la création de la Société Française de Gestalt (SFG), première des associations professionnelles. En 1996, comme cela se produit dans d’autres disciplines, une scission intervient dans l’univers gestaltiste. Le Collège Européen de Gestalt-thérapie de langue française (CEG-t) voit le jour à ce moment-là, sur des perspectives théorico-cliniques différentes.
En 2008, ces deux associations ont organisé ensemble les Etats Généraux de la Gestalt-thérapie à Paris, puis un colloque à Lille en 2013. Elles travaillent conjointement dans le cadre de commissions mixtes depuis 2009 : Commission Mixte Média Communication (CMMC), Commission Mixte Recherche, Pot Commun des Groupes Régionaux (PCGR).
Pour aller plus loin : site de la coordination CEG-t – SFG